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Le projet

En une phrase :
Partir tout les deux vers l'Inde sans prendre l'avion, avec un vélo muni de sacoches au fond desquelles trainera une corde d'escalade.

Comment le projet a éclos dans la tête de Pierre?
Je ne sais plus vraiment depuis quand j'ai envie de partir; les gens partis faire des tours du monde m'en donnent envie depuis longtemps.
Depuis longtemps aussi je souhaitait prendre du recul par rapport l'environnement dans lequel je vis, dont certains aspects ne me plaisent pas et me donnent envie d'aller voir ailleurs. Je ne cherche pas à fuir ni à trouver mieux ou moins bien, je veux juste voir autre chose.
Un jour, un collègue m'a parlé de ce qu'il appelait une "formidable opportunité" : la disponibilité. Disposition prévue dans le statut des fonctionnaires qui leur permet, sous certaines conditions d'interrompre leur travail pour faire autre chose : autre travail, nouvelles études, voyage,... Lui, il était parti un an en bateau. La bulle d'oxygène qui a gonflé dans sa tête  cette année-là, bien des années après, est toujours présente.
Un autre jour, en discutant avec Anne-Marie, je me suis rendu compte qu'elle avait aussi envie de partir et c'est à ce moment là qu'on s'est dit qu'on allait essayer de concrétiser cette envie. Commence alors une longue période de rêves où nous envisageons différents projets. Enfin, ce n'est pas tout de rêver, il faut choisir!
 
Pourquoi Anne-marie a aussi envie de partir?
Difficile d'expliquer depuis quand cette envie qui est nichée en moi... je dirais depuis toujours.
Comment la justifier?
Partir pour se prouver que l'on est libre capable de se détacher du confort et des habitudes.
Partir parce que l'on pressent beaucoup de choses à découvrir qui ne nous serons jamais révélées si on reste.
Partir pour découvrir les autres et surement aussi  se connaître mieux soi-même.
Partir pour pouvoir revenir... et mieux apprécier ceux & ce qui nous entourent!

 
Pourquoi l'Inde?
Car c'est un pays qui nous parait radicalement différent du notre, et qui, selon beaucoup, ne laisse pas indifférent. Nous ne le connaissons pas mais il nous attire car il symbolise la diversité; diversité des cultures, des paysages, des saveurs...
Nous souhaitons nous attarder dans deux régions particulières: le Ladakh dans l'Himalaya au Nord et le Kerala sur la côte au Sud.
L'Inde devrait être le point le plus éloigné de notre boucle mais nous sommes aussi curieux de découvrir tous les pays qui seront sur notre chemin. Qui sait si nous ne nous arrêterons pas avant?
 
Pourquoi en vélo?
Pas question de prendre l'avion! On a le temps et surtout on veut le prendre. On souhaite voir les cultures et les paysages changer petit à petit. Pour cela, le vélo s'est révélé naturellement  le moyen le mieux adapté : "le vélo va à la vitesse de l'œil". 
C'est un moyen de déplacement simple, silencieux, écologique et qui souvent attire la sympathie. De plus on espère bien qu'il va nous aérer les idées, nous mettre du vent dans les boucles.
Toutefois, nous ne nous interdirons pas de prendre un train, un bus ou un bateau selon les circonstances.

Travailler?
Quoi de mieux pour comprendre une société que de s'y insérer en travaillant?
En Inde, nous voulions au départ nous engager dans un projet humanitaire. Mais nous nous sommes rendus compte que cela nécessitait un investissement plus important que ce que nous souhaitions y consacrer: un projet sérieux dure souvent au minimum deux ans et  le mieux est d'avoir une compétence correspondant au besoin des populations. L'humanitaire ça ne s'improvise pas!
En poursuivant notre recherche nous avons découvert le WOOFing. WOOF (World Orgnisation of Organic Farming) est une association internationale qui recense des fermes produisant des produits bios dans lesquelles on peut travailler en échange du gite et du couvert. L'expérience nous tente et parait plus à la mesure de notre projet. Durant notre périple, nous nous arrêterons pour travailler dans des fermes biologiques. Normalement en Turquie et en Inde.