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Les 50 km slovènes...

 8 avril 2009
Depuis que nous avons retrouvé Lætitia et Mathieu à la gare de Trieste le temps est passé très vite. En une journée nous avons traversé la petite langue de Slovenie, son accès aménagé à la mer. Cela représente environ 50km de côtes précieuses pour cette nation. Ce rivage est utilisé pour le commerce biensur: nous avons traversé un véritable champ de voitures neuves, qui de loin paraissait comme un grand lac scintillant. Ces voitures bien garées attendaient sagement un prochain embarquement, à moins qu'elles n'attendent la fin de la crise comme le suggère Mathieu. Une réserve naturelle jouxte le lac de voitures et la proche autoroute. Il s'agit visiblement d'une zone humide richement peuplée d'oiseaux. Je trouve ces rapprochements incongrus, tout comme la piste cyclable que nous empruntons et qui longe l'autoroute. D'un côté la reserve et ses oiseaux, de l'autre les camions, entre les deux les cyclistes. 50km c'est peu et tout doit y passer.
 
 
 
 
 
 
Notre route en Slovenie se déroule sans encombre. On contrôle nos passeports à la douane. Il est déjà tard et après un petit vallon assez rude pour nos mollets échauffés de la journée, nous arrivons en Croatie en vue de la mer.
Nous bivouacons dans ce qu'il reste d'une forêt ravagée par un incendie, sur de jolies pierres calcaires taillées comme je les aime (un peu comme dans le Vercors). La nuit est déjà tombée mais une pleine lune amicale nous assure un éclairage d'appoint pour monter nos tentes et déguster nos pâtes au pesto. Le lendemain nous passons quelques minutes à arranger mon vélo dont le pneu frotte sur le garde boue arrière. Mathieu est une véritable fée du cyclocamping: il répare d'un coup de baguette tous les problèmes sur les bicyclettes. Lorsque je repars ma lampe est vissée. Lorsque mon porte bagage avant se détache il trouve en moins d'une demi heure à Porec un grand père et une perceuse pour refaire un montage ad hoc. Par ailleurs il transporte avec lui joli fait-tout de cuisine dans lequel il mitonne des petits plats qui feraient presque oublier que l'on est en bivouac. Si je rajoute qu'il sort de ses bagages des pots de miel, de confiture, de Nutella, du chocolat et des tubes de lait concentré vous comprendrez pourquoi il tient vraiment de l'apparition surnaturelle. Letty aussi est une fée, mais ça je le savais déjà. Elle a prévu les barres noix-noix (voir le site Internet  de ce délicieux en cas) en cas de coup dur. Nous sommes avec Pierre un peu moins entraînés que nos deux comparses cyclistes et gagnons en expérience à leur côté.