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Entraînement en Provence

Anne-marie, le 9 mars à Aix en Provence

Il était un peu déraisonnable de se lancer dans cette aventure sans avoir fait au préalable quelques tours de roues. C'était d'autant plus nécessaire que nous ne sommes ni l'un ni l'autre des cyclistes aguerris.
L'expérience la plus marquante de Pierre dans le domaine remonte au collège, où il se déplaçait sur son petit vélo. Quant à moi, hors mis quelques sorties VTT et un désormais régulier trajet domicile travail, mes expériences cyclistes restent plutôt limitées.
Nous avions donc programmé un premier itinéraire d'une semaine en février. Notre objectif était par la même occasion de rendre visite à Hélène et Benoit et leur deux enfants à Perpignan. Peu de temps avant le départ une manipulation malencontreuse du kiné, en bloquant pour une semaine mon genou, a compromis notre première expérience. Nous sommes donc allé à Perpignan en voiture...
Une fois rétablie nous avons pu commencer à tester nos montures fin février début mars.
Ce sont d'abord des amis provençaux (merci Sabine et Persil!) qui nous ont entraînés sur les petites (et grosses) routes autours d'Aix en Provence, vélos non chargés, c'était déjà pas si facile.

Début mars, il était temps que l'on se rende compte de ce que représenterait un voyage chargés.

Nous avons donc consacré 4 jours à un randonnée itinérante dans le Luberon. La météo n'était pas très engageante, mais il fallait y aller.
Nous sommes partis le lundi 2 mars dans l'après midi. Les premiers mètres ont été... déroutants (et le terme est exact à plusieurs niveaux). C'était un exercice qui relevait à la fois du domptage et de l'équilibre. On se demandait même si la structure du vélo tiendrait le coup. Le premier arrêt a eu lieu moins de 100 mètres plus loin: un complément de gonflage était nécessaire pour compenser le poids des deux bestiaux. Nous sommes partis assez instables et peu confiants pour subir notre première épreuve: la montée de Puyricard. Une belle côte aussi étroite que raide où les klaxons nous font comprendre que les cyclistes ne sont pas les bienvenus. J'avoue que ce début était plutôt désespérant. Heureusement, bientôt la pente s'est adoucie et nous avons commencé à profiter. Nous avons apprivoisé petit à petit nos deux montures, la route est devenue belle entre forêts et vignes jusqu'à Rognes et le soleil nous accompagnait jusqu'à notre premier arrêt au bord d'un lac. C'est le moment de faire un peu de pub pour la fameuse pâte de coing confectionné par le maître confiturier Jean Fromental et qui a des vertus bienfaisantes après l'effort. La pâte de coing qui devait nous accompagner tout au long du périple fût donc complètement descendue à cette première étape. Il nous faudra trouver d'autres sources de glucides. Nous sommes repartis et avons ensuite franchi, allègres, le Canal EDF (c'est à dire une grosse dérivation de la Durance qui se jette à l'étang de Berre) puis la Durance elle-même qui fixe la frontière entre les Bouches du Rhône et le Vaucluse. C'était notre première frontière...  Nous sommes arrivés au petit village de Lourmarin où l'épicière nous a longuement conseillé sur les itinéraires à emprunter dans le Lubéron. Le lendemain nous sommes allés jusqu'à Mirabeau avec un petit détours au mignon village de Vitrolles en Lubéron, où il n'y a aucun commerce et selon une des habitantes: "c'est l'avantage, ici il n'y a rien"! Le lendemain il nous fallu affronter la pluie, un vrai entraînement quoi! Fourbus et trempés, nous avons été reçus comme des rois par la famille de Sabine à Jouques. L'hospitalité étrangère pourra-t-elle rivaliser avec celle-ci? Spéciale dédicace à Pauline pour le coq au vin et le gateau. Au programme de notre dernier jour d'entraînement, le col du Sambuc. Le soleil est revenu... mais le Mistral s'est levé, un vrai entraînement quoi...