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Deux jours de rando à Keylong

27 au 30 août 2009,

Dur dur le réveil à 3h45 après la soirée momos qui s'est terminée tard! Nous devons être au "bus stand" de Leh à 4h30 pour attacher les vélos sur le toit du bus avant le départ à 5h. Sur le chemin, nous croisons nos amis de la guest house qui partent pour d'autres horizons : Sabine et Chris, la Suisse et l'Australien vont vers Shrinagar, les Autrichiens vont vers Lamayuru au début d'un trek. A la gare routière, surprise, un autre cyclo français, Orson qui va lui aussi à Keylong. Coïncidence, il fait parti d'un groupe de tour-de-mondistes français qui porte le joli nom d'"A fleur de monde" avec lequel nous avons échangé quelques mails. Retardé par un petit problème de santé, il prend le bus pour rattraper ses amis. En avant pour quatorze heures d'un bus qui ne cessera de nous secouer au point qu'il nous sera impossible de dormir, à peine pouvons-nous somnoler. C'est avec plaisir que nous parcourons à l'envers la route qui nous avait amené à Leh. Nous nous remémorons les anecdotes qui avaient ponctué nos efforts. En bus, ça fait moins mal aux jambes mais ça fait bien plus peur surtout quand le bus croise au millimètre un camion sur ces étroites et sinueuses routes de montagnes sans parapets. Chapeau chauffeur! Cependant on aurait bien aimé que quelqu'un te relaie de temps en temps car 14 heures de conduite, ça fait beaucoup...

 

Solides ces bus indiens...

 

Le lendemain, après déjeuner, nous partons sac à dos pour une rando d'une journée et demi. Sur un guide, dans une librairie de Leh, nous avons vu qu'il existait un chemin qui montait à un col et redescendait dans la vallée adjacente.

 

Départ de Keylong

 

L'environnement est bien différent du Ladakh, bien moins aride, beaucoup plus vert. Pendant tout le début de la balade, nous traversons des cultures en terrasse. Avant de poursuivre dans les "alpages", nous visitons un petit monastère perché. La salle de prière s'ouvre sur une terrasse d'où la vue sur la vallée et les sommets environnants doit pousser si ce n'est à la méditation, à la contemplation.

 

Bouddha oudside / Bouddha inside

 

Nous trouvons un bivouac quelques centaines de mètres plus haut, sur une plateforme en balcon, avec le même panorama. Ce serait parfait s'il y avait de l'eau. Le soir, nous parcourons les environs, pas de source ni de torrent en vue... Le lendemain au moment du départ, il nous reste moins d'un litre. Que faire? Redescendre au monastère ou espérer trouver de l'eau en route... Nous optons pour la deuxième solution. Au pire, dans moins d'un litre, nous redescendrons. La chance est avec nous, une minuscule résurgence nous permet de remplir nos bouteilles après une heure de marche.

 

Montée "scabreuse"

Repos dans la prairie

Au col, des drapeaux à prières claquent dans le vent. Ils sont accrochés à des stupas que des bouddhistes ont érigés là. Nous observons des glaciers, ils paraissent suspendus dans des vallons secrets au dessus de cette nouvelle vallée qui s'étend devant nous. Sentiment d'immensité : il y aurait tant de vallées, de vallons à explorer.

 

Couleurs aux vents

 

Vue du col

 

Dans la descente, des bergers gardent d'immenses troupeaux de brebis et pashminas mélangés. Les pashminas sont de grandes chèvres aux longs poils qui produisent l'étoffe très prisée du même nom. Les bergers sont couchés sur le sol, enroulés dans la couverture qui leur sert habituellement de cape pour ne pas être chahutés par le fort vent qui vient de se lever.

 

Troupeaux

Au fond de la vallée nous retombons sur la route et faisons du stop pour rentrer, nous sommes pris par deux camions "Tata" (marque de véhicules très répandu en Inde) décorés, comme toujours, par des motifs de couleurs vives à l'extérieur et à l'intérieur. Les chauffeurs sympas refusent catégoriquement qu'on leur donne des pourboires.
Le lendemain, nous quittons Keylong en bus pour Kaza, c'est reparti pour 10h de secousses. Il y a pourtant moins de 200km à parcourir...