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Côtes de l'Istrie

 9 et 10 avril 2009
 
Nous longeons la côte de l'Istrie en passant par de jolis villages dont les rues sont pavées et les maisons faites en pierre. Parfois des cordes à linge qui passent d'un côté à l'autre de la rue me rappellent l'Italie du Sud.
 
A gauche ruelle dans le village d'Umag.
 
Comment éviter 35km?
Un "fjord" nous barre la route, le contourner signifie pédaler 35km alors que l'autre rive paraît si proche. Nous descendons dans le petit port en contre bas, errons chacun de notre coté sur le quai. J'interroge un marin en train de réparer son bateau : "Dobar Dan (bonjour en Croate), is there a boat to go on the other side?" De là s'en suit une sympathique conversation. Mon interlocuteur est chauffeur routier l'hiver, employé par les italiens et l'été, il promène les touristes sur le bateau qu'il est en train de réparer mais qui n'est pas encore bon pour le service. Il me dit d'aller demander au kiosque à journaux d'à coté qu'on fasse appeler le capitaine du "Shark", un bateau qui pourrait nous faire traverser. Et effectivement, un coup de fil et une négociation de prix plus tard, nous sommes à bord du navire, contemplant le soleil qui se couche. Nous débarquons de l'autre côté dans la marina d'un camping naturiste qui débute sa saison le lendemain et d'où nous sommes délogés par les gardiens alors que nous nous apprêtions à y passer la nuit.



Finalement nous bivouaquons près d'un champ d'oliviers. Le propriétaire le lendemain en venant jeter un œil sur notre campement avec son tracteur nous dira qu'il s'agit d'un repère de "narkotikos".
 

Nous reprenons la route en direction de Pula et visitons le joli port de Rovinj et son église Ste Euphémie, célèbre martyr, depuis laquelle nous avons une très belle vue sur l'Adriatique.
 

Notre route nous conduit jusqu'à Pula, ville qui abrite de nombreux vestiges romains. Son célèbre amphithéâtre me semble d'une taille équivalente à celui de Nîmes. Il était surdimensionné en rapport du nombre d'habitants, il pouvait contenir 20000 spectateurs alors que la ville ne comptait pas plus de 5000 âmes! Un forum romain est très bien mis en valeur, recyclé en petite place pavée bordée de cafés où l'hôtel de ville de style Renaissance jouxte le temple romain d'Auguste.
 
 
En revanche le petit théâtre est presque à l'abandon, ce n'est que vieilles pierres où s'immiscent les herbes folles et où rêvent quelques promeneurs. Quelques jolis pins parasols aux formes tourmentées découpent cependant un joli paysage au soleil couchant.
A 20h nous prenons un bus qui nous conduira près de l'embarcadère pour l'île de Cres et nous économisera 50 km sur de route fréquentée...
Nous quitterons l'Istrie demain matin.

Remarques en vrac sur l'Istrie: Les routes "côtières" de l'Istrie sont à notre goût un peu trop loin de la côte, elles nous offrent néanmoins de magnifiques clins d'oeil sur de charmants petits ports. Les côtes sont souvent boisées, forêts méditerranéennes avec une majorité de chênes verts... Les bords de mer sont rocheux, pas de plage de sable ni de galets.
Les Allemands ont l'air d'être ici des touristes de choix : les croates maitrisent bien mieux la langue de Goethe que celle de Shakespeare et nombreux sont les panneaux "zimmer" qui fleurissent devant les maisons pour proposer des chambres chez l'habitant. Si l'on opte pour la camping pas d'autre choix que d'énormes complexes sans âmes identiques les uns aux autres qui investissent des pans entiers du littoral.